Article publié dans le Journal de Montréal, 15 décembre 2022

Après plus de deux ans de pandémie, bien des entreprises se trouvent dans une situation précaire. Les ventes ont repris, mais pas forcément au même rythme qu’avant, les coûts d’exploitation ont explosé. Résultat : plusieurs entrepreneurs jonglent avec l’idée de fermer leur entreprise ou se retrouvent en situation de faillite. Bonne nouvelle ! Ils ont maintenant accès à de l’aide pour passer à travers ces moments difficiles grâce au Programme Persévérance entrepreneuriale qui sera lancé dès janvier 2023.

Persévérance entrepreneuriale, c’est quoi ?


Il s’agit d’un programme personnalisé de formation et d’accompagnement unique en son genre qui s’adresse d’abord et avant tout à l’humain derrière l’entreprise pour lui offrir le soutien dont il a besoin et l’aider à éviter l’échec de son entreprise. Ce programme vient combler un vide pour les entrepreneurs.


« Il existe peu d’aide pour les entrepreneurs qui vivent ces difficultés, affirme Nathaly Riverin, présidente-fondatrice du Think tank en entrepreneuriat, l’organisme qui a conçu le programme. Quand les choses tournent mal, ils passent par de grands moments d’incertitude et d’anxiété et ont tendance à s’isoler. Un grand vide se crée autour d’eux. Leur vision devient floue. Après deux ans de pandémie et de main-d’oeuvre limitée, l’énergie des entrepreneurs est au plus bas, certains perdent le goût de se battre pour sauver leur entreprise. Le programme priorise l’entrepreneur pour l’aider à rebondir et ne pas décrocher de l’entrepreneuriat. Et si la faillite est inévitable, on pourra aussi l’aider à y faire face. C’est un long tunnel avant de voir la lumière. Plusieurs nous disent: on s’en remet jamais complètement


Il s’agit d’un programme officiel du Plan québécois en entrepreneuriat (PQE), une initiative qui vise à créer davantage d’entreprises dans la province. Plusieurs partenaires sont associés au programme dont le ministère de l’Économie et de l’Innovation et de l’Énergie, MNP, la Fondation Famille Lemaire, l’EEB et Rouge Canari.


En quoi consiste le programme ?


Les entrepreneurs pourront bénéficier d’une panoplie de services.


À qui s’adresse-t-il ?


Aux entrepreneurs de partout au Québec qui vivent de grandes difficultés financières ou dont la santé physique et mentale est affectée par la situation. Le programme est ouvert aux entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d’activités.


Comment accéder au programme ?

« La première étape, c’est de nous appeler pour discuter, faire connaissance et voir si le programme convient à leur situation, explique Nathaly Riverin. Nous répondrons à tous les entrepreneurs dans le besoin dès le 9 janvier prochain, et il est possible de l’intégrer le
programme à tout moment durant l’année. »

“Tous les entrepreneurs ont vécu des moments de grande solitude, et de honte.
Quand ça tourne mal, ils sont envahis par le sentiment de décevoir tout le
monde: employés, famille, banquiers. Comment naviguer dans la charabia d’un
redressement, légal, financier, voir d’insolvabilité quand tout bascule? À qui
parler de sa situation? La peur du jugement et le sentiment de l’avoir vraiment
échappé… notre équipe connait ça. Nous souhaitons être là, à ce moment
précis car nous savons qu’une période difficile pour l’entreprise, est une période
atroce pour son dirigeant. Cette période ne vous définit pas, ni maintenant, ni
dans le futur. Laissez-nous vous aider. Ne laissez pas les choses empirer.”

conclut Nathaly Riverin.

« Il vaut mieux ne pas attendre que la situation s’enlise avant de prendre contact, ajoute-t-elle. Plus le stress et la peur de tout perdre nous envahissent, plus notre champ de vision se rétrécit. En intégrant le programme, les entrepreneurs auront la chance de se tourner vers un équipe expérimentée en affaires capable de se mettre dans leurs souliers et de leur faire voir les solutions possibles.

C’est plus facile de persévérer en affaires quand on est bien entouré », conclut Nathaly Riverin.


Laissez-nous vous aider! info@thinktankentrepreneur.org.


Pour en savoir plus
thinktankentrepreneur.org/services/perseverance-entrepreneuriale/

Ça fait tellement longtemps que j’y pense. J’attendais l’impulsion pour aller de l’avant. La bonne formule, le bon ton, le bon why? La bonne structure et le bon CA.

J’ai semé une graine. Et j’ai patienté. Je vous épargne le montage légal relatif à la constitution d’un OBNL et je remercie les premiers membres du CA qui ont crus à ce projet!


J’ai jasé avec mon directeur artistique et graphiste de longue date pour lui partager mon idée, ma vision d’un Think tank en entrepreneuriat. Quand un projet est aussi abstrait, j’aime bien le mettre en images, puis en mots. Il m’a proposé un visuel, j’ai mis sur papier mes idées et petit à petit ça prenait forme! Le site internet était prêt.

Mais c’était alors une coquille vide, une belle coquille qui présentait ma vision et mes intentions.

Des mots: Réfléchir. Co-créer. Propulser.

Une vision:

Être reconnu dans la francophonie pour proposer des projets innovants et structurants qui transforment et améliorent les écosystèmes entrepreneuriaux du futur.

Une mission:

Rassembler un groupe d’experts séniors en entrepreneuriat du Québec afin d’identifier, de concevoir et d’incuber des projets innovants et structurants qui transforment et améliorent les écosystèmes entrepreneuriaux du futur.

On est encore loin de l’action! Je devais présenter le projet à ceux que je souhaite mobiliser, à ceux qui m’inspirent. En d’autres termes, faire mon premier « elevator pitch ». Vertige! Un Think tank, c’est un véhicule de réflexion et ça prend des gens de contenu, d’expérience et crédibles pour exister.


Ma dream team

J’ai imaginé une dream team. Je me suis concoctée une liste des personnes avec lesquelles j’ai toujours eu un réel plaisir à échanger sur la situation de l’entrepreneuriat. Des gens qui ont le même why que moi: faire avancer l’entrepreneuriat au Québec, avec des moyens et des connaissances variés. Tous déjà très occupés.

En août dernier, j’ai plongé, premier appel. « J’ai une idée et je t’envoie un lien du site, tu vas comprendre le projet, reviens-moi. » Elle a dit: « j’embarque! » On était deux. Ça m’a fait pensé au vidéo suivant: The First Follower.

En septembre, j’ai pris une grande respiration et je les ai tous contactés. Comme tout bon vendeur, je me suis dit que le pire qui peut arriver c’est qu’ils me disent non et au mieux, j’aurais pris de leurs nouvelles.

Ils ont tous dit oui! À quoi?

L’idée commençait à prendre sérieusement la forme d’un projet réel avec du vrai monde. Des leaders de l’entrepreneuriat, des gens d’influence et des passionnés. Les pragmatiques, critiques au profil bleu vont me dire: Tu t’en vas ou concrètement avec ça? À ce stade, j’aurais répondu: « Aucune idée claire…mais assurément une vision floue!« 


Du JE au NOUS

En écrivant ces lignes, j’ai une certitude absolue.

Nous sommes maintenant 15 personnes autour de la table avec un fort esprit entrepreneurial. Nous allons décider de la direction qui nous inspire. Réfléchir. Co-créer. Propulser. Notre première étape sera de développer l’esprit de corps de ce groupe d’exception, d’apprendre à se connaître et de s’intéresser aux parcours, aux découvertes, aux aspirations de chacun. Et surtout, de se laisser porter par la créativité et la passion qui nous habitent tous pour l’entrepreneur. Au minimum, nous serons tous plus inspirés, mieux connectés les uns aux autres et plus forts dans nos positions respectives. Ce sera déjà une belle réalisation.

Je vous présente donc le premier comité aviseur du premier Think tank en entrepreneuriat:

Merci à tous d’embarquer dans ce projet. Souhaitons qu’il devienne notre projet.


Vous souhaitez rejoindre ce groupe de réflexion, contactez-moi: n.riverin@rougecanari.com

Vous avez envie de nous exposer une idée, un projet ou une question qui mérite réflexion. Contactez: info@thinktankentrepreneur.org


À propos du Think tank en entrepreneuriat

Premier organisme du genre à voir le jour au Québec, le Think tank en entrepreneurial a pour mission de rassembler un groupe d’experts en entrepreneuriat afin de réfléchir aux enjeux actuels et futurs de l’entrepreneuriat, de co-créer des projets innovants et structurants en entrepreneuriat et d’utiliser sa capacité d’influence pour les propulser.

Il était impossible d’imaginer cette année-là à l’avance ! La réalité a largement dépassé la fiction. Quel bilan de l’entrepreneuriat en 2020 pouvons-nous faire ? Tout un !

Ode à la résilience des entrepreneurs

Le 15 mars 2020, la vie de millions de gens a été bouleversée. Nous le savons. Certaines personnes ont des habiletés plus naturelles que d’autres pour faire face au chaos : les entrepreneurs ! Et c’est ce qu’ils ont démontré tout au long de l’année. 

S’informer, revoir leur plan d’action, être mal informés, revoir leur plan d’action, prendre des décisions difficiles, revoir leur plan d’action, congédier avec tristesse des collaborateurs, revoir leur plan d’action, réembaucher avec joie, revoir leur plan d’action, changer leur mode de travail, rassurer les employés, s’ajuster aux nouvelles réalités de consommation, tenter de prévoir l’imprévisible… ET ENCORE revoir leur plan d’action : tel est ce qu’ils ont dû faire et vivre !

Les entrepreneurs ont réussi à maintenir l’économie du Québec à flot et même à assurer une croissance dans un contexte de tempête mondiale. Chapeau pour cette résilience au quotidien !

Ralentir pour se réinventer grâce à une grande créativité

Nous pourrions presque dire, fort heureusement, la « fermeture » de l’économie du Québec nous a tous permis de ralentir. Pendant cette période, plusieurs entrepreneurs ont recentré leurs stratégies d’affaires.  Pour une grande majorité, cette période a été cruciale. Fini les activités extraentreprises, le report des projets de croissance, la révision des modes de gestion, la consolidation des bons clients. Dans l’adversité, on reconnaît les employés et les partenaires clés prêts à collaborer et à retrousser leurs manches et ceux qui sont centrés sur leur nombril. Cela ouvre les yeux ! D’autres entrepreneurs ont carrément réinventé l’entreprise. De toute évidence, le chaos et la créativité font bon ménage !  

Au cours de la relance économique, les entrepreneurs ont fait preuve, une fois de plus, d’une créativité hors du commun ou ont mis leur entreprise à niveau, notamment en ce qui a trait au commerce en ligne, au service client, au télétravail, à la conciliation travail-famille, etc.

Cela dit, j’ai constaté que les entreprises bien structurées dont les modes de gestion sont à l’avant-garde ainsi que les entrepreneurs bien entourés ont pu s’ajuster rapidement et profiter d’une forte croissance dans certains secteurs de l’économie.  

Deux vitesses de croisière

En juin, nous avons clairement constaté que l’économie fonctionnait à deux vitesses.

D’une part, il y avait les entrepreneurs qui roulaient à fond la caisse, avec un grand soutien public, et qui ont même amélioré leurs résultats financiers. En plus d’être confrontés aux enjeux de la COVID-19, ils ont eu à naviguer entre les problèmes classiques de croissance (approvisionnement, délais, surchauffe opérationnelle, etc.) et ceux plus circonstanciels de main-d’œuvre : absentéisme, insécurité, maladie, fatigue, gestion à distance sans outils performants, etc.

D’autre part, il y avait les entrepreneurs qui voyaient ralentir considérablement les activités de leur entreprise sans disposer d’énergie, de ressources, de solutions, ni de liquidités pour y remédier. Ce sont les grands perdants de cette crise. Sauront-ils se relever en 2021 ? Espérons-le.

L’entrepreneuriat s’invite ou s’impose dans la maison

Il est déjà parfois difficile pour quelqu’un de vivre avec un conjoint entrepreneur (partager sa vie avec un entrepreneur) ou d’être l’enfant d’un parent entrepreneur (grandir dans une entreprise familiale qui grandit). Quand, en plus de tout ça, le chaos des affaires doit se gérer dans la maison, l’harmonie familiale peut être menacée sérieusement. Une grande pression et un stress persistant se sont invités dans les foyers. Au même moment, les enfants faisaient l’école à la maison… eux aussi devaient s’adapter… ouf !

Si vous n’êtes pas en affaires… vous aurez sans doute de la difficulté à comprendre la tension que crée cette réalité, la pression qu’elle exerce, les enjeux financiers ou de relève d’entreprise qu’elle soulève.

Quand j’ai quitté la maison pour les études, j’ai compris à quel point, elle faisait partie de toutes les discussions de famille. Je me suis sentie littéralement libérée de l’entreprise. Je sais qu’il est parfois difficile de savoir où tracer la frontière entre l’entreprise et la famille, mais cela se fait. C’est une discipline qui s’acquiert et qui doit être maintenue par respect pour tous les membres de la famille. Souhaitons que cette période des fêtes soit dédiée à vos proches. C’est le grand temps d’une pause entrepreneuriale !

La politique entrepreneuriale : un moment propice historique

Nous avons eu de la chance : notre entité politique est fortement entrepreneuriale. En effet, notre premier ministre, François Legault, est un entrepreneur et agit comme tel. Il a su s’entourer d’une équipe résiliente et capable de communiquer et de prendre des décisions difficiles. Qui plus est, il a montré un courage admirable en faisant preuve d’humilité par la remise en question de ses propres décisions, notamment celles qui touchaient le cœur des gens, cela pour le bien commun. Merci de prendre soin de nous. Vous inspirez la confiance et le leadership humain.

Achat local

Je ne suis pas encore capable de me positionner sur l’initiative du Panier Bleu et je ne suis pas la seule. Mais force est de constater que, quand les frontières se referment et quand l’étranger nous effraie, nous consentons à nous assurer de la provenance de nos produits, et s’il le faut, payer un peu plus cher pour de la marchandise locale. Et ça nous rend fiers et solidaires. De mon côté, quand je prépare les lunchs, je me dis que les ingrédients qu’ils contiennent sont locaux et parfois bio. Il me semble que « ça goûte mieux » et qu’acheter localement est valeureux.

Hommes en affaires délaissés

Je suis une femme. J’ai été PDG de Femmessor et, au terme de cette année, je commence à avoir un malaise. Je me pose la question : « À force de tenter de corriger des inégalités en créant des structures et des programmes par clientèle, notamment pour les femmes, ne créons-nous pas en même temps d’autres exclusions ? » En fin de compte, serions-nous capables, grâce au bagage que nous avons acquis dans ce type d’organisations spécialisées et ailleurs, d’intégrer le tout dans les structures existantes ?  

Nous savons que la diversité est la clé. Avant de mener nos actions politiques et économiques, faisons une analyse différenciée des besoins par clientèle et adaptons nos offres en conséquence. En 2021, il faut créer des ponts entre les genres, reconnaitre la différence dans toutes nos organisations et gérer en conséquence.

L’énergie pour se réinventer

Pour trouver le courage de se réinventer, il faut être en forme, avoir de l’énergie et être en mesure de se concentrer. Or, ça n’a pas été le cas pour tous. Prendre soin de soi et de son équipe en tout temps est fondamental. C’est comme une police d’assurance qui, en cas de crise, nous assure que notre équipe (et nous-mêmes) avons la capacité de redoubler d’efforts pour créer et innover.

Et la santé pour être bien en affaires

Cette pandémie nous rappelle l’importance et la fragilité de la santé de tous les chefs d’entreprise et des membres de leurs équipes. En cette fin d’année, la plupart des gens ressentent une grande fatigue. J’oserais dire qu’elle est profonde chez plusieurs dirigeants et peut déclencher des enjeux encore plus sérieux de santé mentale.  Fort heureusement, le Québec avait déjà fait quelques pas en matière de santé mentale des dirigeants. Il faudra peut-être pousser une peu plus loin, car l’hiver sera long et froid.

Des entreprises ont fermé. Des entrepreneurs ont perdu ce qui donnait du sens à leur vie. Le découragement guette nos dirigeants en situation « temporaire » d’échec.  Pouvons-nous dès maintenant, mettre en place des programmes de « RE-START » d’entrepreneurs? Monsieur le Ministre de l’Économie, j’ai un programme clé en main pour remettre nos entrepreneurs sur les rails de la fierté, pour reprendre confiance en eux, capitaliser sur leurs expériences et leurs acquis, afin qu’ils reprennent rapidement la voie de l’entrepreneuriat.

En définitive, peu importe l’état de vos affaires, pour vous relever ou vous réinventer, il vous faut puiser à même votre essence humaine. En 2021, il importe de prendre soin de soi avant de prendre soin des autres et de reprendre le contrôle de sa vie pour mieux reprendre le contrôle de son entreprise. Se recentrer, calmer son hamster, se ressourcer profondément, diversifier ses sources de bonheur, cesser de se définir par notre titre, mais plutôt par ce qui nous rend heureux en dehors du boulot.

En pleine tempête, je me répète quelques phrases clés pour me sortir de mes impasses :

Ceux qui sont habitués à mes bilans formels de l’entrepreneuriat trouveront celui-ci légèrement différent. Je vous le concède et je l’assume pleinement!

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D’intrapreneure à entrepreneure, Nathaly Riverin a initié plusieurs projets en entrepreneuriat au Québec, notamment l’Indice entrepreneurial, les communautés entrepreneuriales et l’approche unique de l’École d’entrepreneurship de Beauce, entreprise qu’elle a co-créée et dirigée de 2007 à 2014. Économiste de formation, elle s’est spécialisée en entrepreneuriat et stratégies et cumule plus de 25 ans d’expertise dans ces domaines. Elle occupa différents sièges notamment celui de VP recherche et développement de la Fondation de l’entrepreneurship, de DG de l’EEB et de PDG de Femmessor. En 2017, elle créait Rouge Canari, une entreprise-réseau dédiée au développement des connaissances et des compétences des entrepreneurs et des acteurs de l’écosystème entrepreneurial. Elle accompagne, forme et mobilise les entrepreneurs et leurs équipes et se passionne particulièrement dans le développement de projets d’envergure comme le nouveau sommet provincial sur l’intrapreneuriat SPINE ou La classe des entrepreneurs. En 2014, Mme Riverin fut reconnue aux Mercuriades de la FCCQ pour sa contribution en entrepreneuriat. Elle siège actuellement sur le CA de l’École des gouverneurs de l’UdS et sur quelques comités aviseurs d’entreprises privées.

J’ai récemment dressé mon bilan des 10 dernières années en entrepreneuriat (la décennie qui a transformé l’entrepreneuriat au Québec). En résumé, ce fut la décennie de l’entrepreneuriat. Tous les acteurs de notre économie se sont mobilisés pour valoriser et faciliter la croissance de nos entrepreneurs et de leurs entreprises mettant ainsi l’entrepreneuriat au cœur des stratégies de développement économique. Ce faisant, cela a aussi permis de construire les bases d’un écosystème entrepreneurial de soutien plus performant. 

De son côté, faisant face aux défis de relève et de pénurie de main-d’œuvre, l’entrepreneur aussi a progressé :

Fort heureusement, car pour faire face aux nombreux défis actuels, seuls et sans actualiser ses connaissances et ses compétences, l’entrepreneur ne pourra pas traverser les tempêtes à venir. On sent déjà des signes de la fragilité humaine dans les récentes études sur la santé mentale des chefs. Plus la pression est grande, plus c’est difficile à encaisser. Quelles sont ces tempêtes ? J’en identifie au minimum trois… de catégorie 5 ! Et comme tout bon météorologue, je peux me tromper…

Mais quel entrepreneur va surmonter toutes ces tempêtes ?

L’entrepreneur qui va réussir aura trois qualités : la capacité d’apprendre et de décider malgré la complexité, la capacité de mobiliser les humains et de les considérer avec bienveillance (avec soi en premier), la capacité de faire preuve de courage stratégique pour faire évoluer son entreprise et ses employés au rythme des changements. Autrement dit, vivre l’entrepreneuriat en sortant constamment de sa zone de confort. Il va falloir être en forme et bien entouré !

L’entrepreneur solitaire sera nettement désavantagé au profit des équipes entrepreneuriales, multicompétences, multidisciplinaires et multiréseaux. D’où l’importance de développer la force de la mobilisation et la capacité de construire des idées et des projets en équipe. Ce n’est pas donné à tous les chefs de « partager » leur vision. Pour plusieurs, c’est extrêmement exigeant sur le plan des communications et de l’égo. 

Et comment accompagner l’entrepreneur du futur ?

Donc l’économie va vite et je m’interroge. Comment nos écosystèmes de soutien à l’entrepreneuriat peuvent suivre à ce rythme ? Honnêtement, c’est bien connu, le secteur privé et le secteur public ne vont pas à la même vitesse. Est-ce que la refonte d’IQ et du MEIE va permettre cette vélocité en 2030 ? Comment des organisations qui ont des structures très lourdes peuvent-elles être proactivement à jour dans leurs services pour des entreprises qui iront deux fois plus vite ?

Comment avoir l’acuité stratégique requise et la bonne vision ? Avec une gouvernance allégée et une capacité de décision courageuse. C’est bien parti, je crois. De toute façon, avec les facilités de communication, on peut penser qu’il y aura moins de place aux décisions politiques et intéressés. On peut facilement imaginer qu’en 2030, les données acquises par IA parleront très fort et guideront davantage nos choix politiques et économiques.

Cela dit, on n’a pas de temps à perdre ! Le gouvernement du Québec et l’aide à l’entrepreneuriat doivent prendre un virage technologique complet pour finaliser le grand ménage amorcé avec Services Québec. Le plus bel exemple de virage à succès nous vient du fédéral, de la BDC en particulier, avec l’outil des prêts en ligne jusqu’à concurrence de 100 k$. L’outil réduit de 80 % l’ouvrage des conseillers et analystes qui peuvent faire une différence autrement dans toutes les régions. La BDC peut même prendre plus de risques ou offrir des conditions plus avantageuses aux entrepreneurs, car l’outil coûte vraiment moins cher de main-d’œuvre et de paperasse.  

Sur la question des points de service en région avec la fusion potentielle de IQ et MEIE, cela relève de l’évidence dans la mesure où l’on garde les gens d’expérience.

Se réinventer en continu

Il faudra accepter de célébrer les succès d’organisations qui auront atteint leur finalité ! Ça prend de l’agilité dans tout… Dans les politiques et les stratégies gouvernementales encore plus. Dans 10 ans, on ose espérer que les disparités entre les clientèles entrepreneuriales auront disparu tout comme les organisations créées pour les desservir (Femmessor notamment). Les organisations en entrepreneuriat auront le défi de se spécialiser dans la gestion des humains. On aura à faire avec des équipes entrepreneuriales composées d’hommes et de femmes, de jeunes et de moins jeunes, d’une belle diversité culturelle…. donc ça va de soi.

Exit aussi les programmes conçus uniquement pour la création d’emplois et la réinsertion sociale… Il y a de l’ouvrage pour tout le monde au Québec pour au moins 10 ans donc ça ne sert à rien de mettre de l’argent dans les OBNL crève-faim.

Exit la course effrénée aux investissements étrangers pour attirer des géants dans notre cours. À moins de compenser les entreprises locales qui payent leurs impôts ici par des subventions pour qu’elles gardent leurs employés au cas où.. Autrement, on s’achète du trouble comme dirait l’autre…

Une vision 2030 qui rallie

Dans 10 ans, parce que nous serons dirigés par des leaders authentiques et inspirés, nous serons tous heureux au travail, assis sur notre bonne chaise, notre milieu de travail sera sain et l’organisation sera bienveillante à l’égard des humains et de l’environnement. Les machines se taperont la job plate et nous, en équipe mobilisée, nous aurons la légitimité de créer le futur de nos entreprises main dans la main avec nos dirigeants. Nous pourrons intraprendre pour conquérir la planète et la teinter du meilleur de ce que nous sommes. Entre temps, on a tous de l’ouvrage !

J’adore les rituels ! Depuis la création de Rouge Canari, je m’applique à faire un bilan annuel des éléments marquants en entrepreneuriat (Coups de cœur 2018) et des projections sur les tendances à surveiller l’année suivante (que nous réserve l’année 2019 en entrepreneuriat ?). Mon intention est toujours la même : faire avancer notre « industrie de l’entrepreneuriat pour le bénéfice commun ».  

Nous changeons de décennie donc cette fois j’ai pensé faire le bilan 2010-2020 et dans un autre article, pourquoi pas, je prends le risque de tous nous projeter en 2030… C’est cette phrase qui m’a inspirée :

« Quoi que tu rêves d’entreprendre, commence-le. L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie. »

Goethe

Qui sait ce que ça donnera ! Allez vous chercher un café, c’est un article plus long qu’à l’habitude.

2010-2020 | La décennie de l’entrepreneuriat

Si cette décennie doit être résumée en une phrase alors ce serait sans doute celle-ci :

« Dans l’histoire du Québec, ce fut définitivement la période la plus effervescente pour l’entrepreneuriat québécois. On pourrait même la comparer au boom du Québec inc. des années glorieuses. Sa différence réside dans la démocratisation de l’entrepreneuriat. Tous les écosystèmes économiques, politiques, éducatifs, médiatiques, privés et institutionnels se sont mobilisés pour faire du Québec un lieu d’éclosion et de croissance pour nos entrepreneurs. » Quel travail d’équipe ! Et les résultats sont probants.

Quels furent les éléments déterminants ? En voici quelques-uns.

« BACK TO SCHOOL » POUR ENTREPRENEURS

2010 fut sûrement l’année la plus marquante pour moi. Nous avons mis au monde l’EEB, l’école pour entraîner l’élite des affaires. Le projet est parti d’une idée (pas si) folle : celle de créer une école pour entrepreneurs en Beauce. Je garde le souvenir précis d’un moment, celui où Michael Sabia est dans les locaux de l’ancienne Auberge Arnold en pleines rénovations. « On s’excuse, il y a de la poussière partout ! », disait-on naïvement. Mais on souhaitait que cette école devienne l’épicentre de l’entrepreneuriat au Québec. 

Goethe avait raison. La magie a opéré.

Ce fut déterminant pour l’entrepreneuriat québécois. Ce lieu d’entraînement pour entrepreneurs a mobilisé les grands entrepreneurs du Québec pour former la relève entrepreneuriale. La création de l’EEB et son impact sur les entrepreneurs, conjuguée à l’implication des grands entrepreneurs du Québec dans notre écosystème entrepreneurial, ont eu un effet papillon incroyable.

En 2020, les entrepreneurs de tout âge ont accès à des formations de toute nature. Le camp CEED a inspiré plusieurs régions à créer leurs camps d’entrepreneuriat pour jeunes. Les écoles et les programmes de formation pour entrepreneurs voient le jour partout au Québec. Clairement le développement des compétences entrepreneuriales des entrepreneurs s’est invité dans notre décennie et ce qui a propulsé la croissance des chefs et des entreprises.

LA CDPQ ET L’ENTREPRENEURIAT

Parlant de Michael Sabia, il est évident que son passage à la tête de la CDPQ a redonné une bonne bouffée d’oxygène à l’écosystème entrepreneurial. Ayant la capacité de fédérer et de rassembler les entrepreneurs et le milieu institutionnel, ayant la capacité de supporter financièrement des initiatives nouvelles et d’envergure (Indice entrepreneuriale, devenir entrepreneur, Cheffe de file, Initiative intrapreneuriale, Académie de la relève entrepreneuriale, EEB…), plus « business oriented » que politique, avec des ambitions légitimes pour tout ce qu’elle entreprend, notamment le projet rassembleur de l’Espace CDPQ, le leadership de la CDPQ, sous la direction de Michael Sabia et de son équipe dédiée a propulsé cette décennie en entrepreneuriat.

Merci pour votre vision Monsieur Sabia.

DRAGON et DRAGONNESSE

L’autre mouvement marquant de cette décennie fut incontestablement l’arrivée de l’entrepreneuriat dans la « star système » québécois. En effet, en 2012 l’entrepreneuriat se pointait dans les salons de tous les Québécois grâce à l’émission Les Dragons. Quelle belle occasion d’éduquer les gens à l’importance et aux exigences de l’entrepreneuriat ! La popularité de l’émission fut remarquable.

Qui plus est, l’entrepreneuriat a trouvé des voix. Plusieurs dragons sont devenus de fiers ambassadeurs de l’entrepreneuriat. Mme Henkel, M. Beauchemin, M. Lambert… Ces entrepreneurs à succès sont devenus des « vedettes » invitées aux tapis rouges des soirées glam ! On n’a jamais vu ça auparavant.

Mieux encore, ils ont sauté dans l’arène et enrichi les débats publics. Enfin, des entrepreneurs s’expriment publiquement pour émettre leurs opinions d’entrepreneurs. La diversité d’opinions, ça fait du bien et ça permet de nourrir la culture entrepreneuriale du Québec. En même temps, je ne sais pas comment ils font pour avoir une opinion sur tout… Bravo ! J’en suis incapable !

L’ABOLITION DES CLD

Plus discret pour le commun des mortels, ce changement dans les structures d’accompagnement au développement économique s’est opéré en 2014. Je dois avouer que j’y étais favorable. J’ai souvent eu l’impression que les CLD passaient 50 % de leur temps à faire de la politique pour protéger leurs arrières et 50 % à livrer leur mandat. Sur les territoires, ça donnait un feeling : nous sommes les seuls légitimes en entrepreneuriat et personne d’autre ne doit initier des projets sauf nous. C’était limitant voir intimidant.

L’après CDL s’est décliné de toutes sortes de façons sur les territoires des MRC et des villes. Les villes en ressortent gagnantes, car avec le soutien des élus, plusieurs ont propulsé leurs services en entrepreneuriat, mais les territoires plus petits et moins organisés en souffrent encore par manque de ressources dédiées ou de soutien politique. 

Quoi qu’il en soit, les territoires qui en ressortent gagnants sont ceux qui su partager le leadership et travailler en collaboration avec les divers acteurs de l’entrepreneuriat pour la cause, et non pour leur cause. Ce changement a clairement donné des ailes à Montréal qui finit la décennie au palmarès des écosystèmes concertés et de villes dynamiques en entrepreneuriat. Shawinigan, Laval et Québec ont toutes trois bien tiré leur épingle du jeu.

Tout compte fait, ce fut la bonne décision, car l’entrepreneuriat s’est démocratisé et plusieurs acteurs ont eu de l’espace pour s’engager en entrepreneuriat au-delà des CLD. Pourvu que l’on retienne la leçon. Il faut faire attention de créer des organisations parapubliques si grandes, si bien supportées politiquement, qu’il devient impossible d’adapter les stratégies de développement économique et d’entrepreneuriat.

UNE STRATÉGIE GOUVERNEMENTALE EN ENTREPRENEURIAT

Parlant de stratégies et de grandes organisations, nous avons assisté à la consolidation de la stratégie gouvernementale autour des grands axes de l’entrepreneuriat (valoriser, développer, soutenir, optimiser, dynamiser) avec l’intention de légitimer l’entrepreneuriat comme stratégie québécoise et d’assurer une cohérence entre tous les acteurs et leurs pratiques en entrepreneuriat. Il y a eu des nouveautés comme celle de mobiliser les entrepreneurs et les acteurs clés de l’entrepreneuriat en créant les « Tables régionales en entrepreneuriat » et de consulter les entrepreneurs et les acteurs à chaque renouvellement de plans. C’est mobilisant.

Parallèlement, un travail de consolidation des organisations régionales financées fut amorcé (CTEQ, FEMMESSOR). Cette centralisation a permis à ces deux organismes de se propulser et d’avoir plus d’impacts provincialement. Évidemment, toute centralisation réduit la capacité et le leadership en région. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre !

On pourrait dire que la stratégie est déployée et « rodée ». L’entrepreneuriat au Québec a connu une percée exponentielle et il n’y a aucune clientèle mal desservie. Une autre mission accomplie. Les rôles, responsabilités et budgets sont dédiés, le MEIE a choisi ces acteurs clés, et personne d’autre, pour livrer les ambitions du gouvernement. Les changements qui s’opèrent chez Investissement Québec donneront sans doute un autre coup de barre à l’écosystème. L’histoire nous démontre que ces grands ménages de structure sont positifs ! Je vous exposerai mes quelques idées là-dessus dans mes projections 2020-2030.

MONTRÉALISATION de l’entrepreneuriat

Cela dit, en lien avec la centralisation des organismes et un renouveau du leadership montréalais en entrepreneuriat, et ce fort leadership de la CDPQ (Espace CDPQ), on observe que l’écosystème entrepreneurial de Montréal a pris le leadership québécois en entrepreneuriat. D’autres initiatives créées en fin de décennie viennent confirmer cette tendance : l’École des entrepreneurs du Québec, Expo-Entrepreneurs, la Main (mouvement des accélérateurs d’innovation), Entreprendre ici (diversité culturelle).

Au début de la décennie, ce leadership québécois en entrepreneuriat était plus près du politique, dans la Capitale-Nationale, notamment dans les mains de la Fondation de l’Entrepreneurship et du Concours québécois en entrepreneuriat.

MISSION ACCOMPLIE

En 2010, l’objectif consistait à encourager l’entrepreneuriat globalement pour stimuler les emplois et le développement économique de nos régions. Pari réussi.

En 2020, célébrons l’impact considérable de cette décennie sur l’entrepreneuriat. Mieux structurés comme écosystème, mieux outillés pour relever des défis plus grands, mieux financés pour livrer des services de qualité, compétences collectives propulsées, nous sommes définitivement mieux positionnés pour affronter la prochaine décennie qui regorge de défis encore plus ambitieux. Une chance pour nous, il y a encore beaucoup à faire ! 

So what pour nos entrepreneurs ? Ils sont devenus notre fierté nationale et nous les remercions ! Gageons qu’ils se sentent mieux en 2020 ?

Surveillez mon prochain billet sur mes projections 2020-2030 !

Pour poursuivre votre lecture :

On n’améliore pas ce que l’on ne mesure pas. Or, nos entreprises et surtout nos organisations en entrepreneuriat sont plus ou moins outillées pour s’évaluer sauf évidemment en utilisant les états financiers.

Ces derniers témoignent d’une performance économique passée, mais il y a tellement d’autres éléments à mesurer et à évaluer pour progresser tels que la satisfaction de la clientèle, les délais de livraison, la performance d’équipe versus individuelle, les impacts économiques, sociaux et environnementaux, le bonheur au travail et bien d’autres.    

La performance de l’écosystème entrepreneurial

À noter que dans notre écosystème en entrepreneuriat, c’est le même constat. Je dirais même que la marche est très haute. Nous évaluons notre impact économique en fonction du nombre d’entreprises accompagnées, du nombre d’emplois créés, du montant des investissements générés, etc. Il s’agit de mesures pertinentes pour faire de l’économie politique, mais les temps changent… Par exemple, prendre l’indicateur emplois créés comme mesure du succès en 2019 est presque péjoratif. Ça veut dire que l’argent public sert à retirer des employés d’une entreprise existante pour les diriger vers une entreprise financée.

De toute évidence, les indicateurs de performance de notre écosystème doivent évoluer pour que globalement nous progressions.

La performance sous tous ces angles

Au-delà de cela, sait-on si les organisations financées par les fonds publics sont performantes ? Que savons-nous de la satisfaction de la clientèle fasse à ses organisations ? Du bonheur des employés ou de la reconnaissance des partenaires ? Pouvons-nous connaître précisément notre impact chez nos entrepreneurs et notre impact sur l’état de l’entrepreneuriat sur le territoire ? Avons-nous des repères pour estimer notre contribution sociale et environnementale ?

Des outils pour être plus efficient et pour mieux utiliser les fonds publics

Par ailleurs, est-ce que nos organisations financées par les fonds publics disposent des meilleurs outils pour être efficaces, efficientes et performantes ? Ont-elles des cibles de marché à transformer ? Accompagnent-ils, forment-ils et financent-ils des entrepreneurs sans être au top de leur propre performance organisationnelle ? Sommes-nous des cordonniers bien chaussés ou mal chaussés ?

Bien que je pose la question, j’ai déjà certaines réponses. Dans la fusion des 18 entités de Femmessor Québec, j’ai pu recenser 18 modes de fonctionnement distincts entre les OBNL. Après coup, ce fut tout un exploit de mettre tous ces outils en communs pour en faire une belle entreprise efficiente. Trois ans plus tard, cet organisme peut se vanter d’être pratiquement sans papier, entièrement numérique, et d’avoir les outils technologiques pour faire de la reddition de compte au quotidien malgré ses 17 régions d’opérations. Comment progresser sans s’évaluer ?

On n’améliore pas ce que l’on ne mesure pas !

De plus, vous le savez sans doute, je suis une partisane de la mesure en entrepreneuriat. J’ai commencé ma carrière en mesurant le dynamisme entrepreneurial des régions du Québec en 1995…

Clairement, les écarts entre les territoires nous révélaient beaucoup d’informations nous guidant vers des recommandations de politiques publiques et de bonnes pratiques à mettre en œuvre. Encore en 2019, nous sommes sous-documentés en matière d’entrepreneuriat. Pourtant, la mesure de l’entrepreneuriat est le point de départ des démarches de communautés entrepreneuriales. Puis, l’état des lieux, ça mobilise. Il y a tellement d’autres outils de mesure et d’évaluations utiles à notre progression.

Vous souhaitez mettre en place un système performant dans votre OBNL ? Rouge Canari peut vous accompagner dans tous ces domaines d’évaluation.

Pour conclure, chez Rouge Canari, nous disposons de plus d’une expertise pour vous aider à mettre en place des outils numériques pour optimiser vos tableaux de bord. Plus de rapports de reddition de compte à faire aux trimestres !

Au plaisir de vous rencontrer.

Sachez que lorsqu’on décide de semer une culture entrepreneuriale en entreprise, la récolte engendrée peut être abondante ! Des employés proactifs, une entreprise agile, un sentiment de contribution et d’engagement plus grand, de l’apprentissage en continu et de l’innovation à profusion !

Voici les 5 incontournables :

1. Inscrire l’esprit d’entreprise dans nos valeurs d’entreprises et l’expliquer à tous. Par exemple, en identifiant les comportements entrepreneuriaux qui seront valorisés dans l’entreprise et ceux qui ne le sont pas tel que répondre systématiquement non parce que c’est contre les politiques, les processus ou les règlements, etc.

2. Former les membres de la direction à la pensée entrepreneuriale ou commencer à recruter des personnes ayant un profil plus entrepreneurial, mais pas TOUS ! Par exemple, j’ai cette contrainte devant moi et j’évite de dire : « Je n’y arriverai pas » afin de me mettre en mode solution et me donner ainsi le droit d’agir.

3. Reconnaître les employés à haut potentiel créatif et entrepreneurial et les responsabiliser. Cela exige d’accepter qu’ils ne fassent pas les choses exactement tel que vous le feriez. Toutefois, elles seront faites et l’esprit entrepreneurial sera ainsi encouragé.

4. Il faut savoir choisir entre suivre le processus ou atteindre les résultats ? Dans toutes les sphères où c’est possible, ça vaut le coup de moins mettre l’emphase sur le respect des processus et de gérer davantage en fonction des résultats à atteindre en équipe. Cela va permettre aux gens d’exercer leur jugement le plus souvent possible et leur donner l’agilité pour régler des situations par eux-mêmes. Voir l’article « Ce processus qui tue l’intelligence et le client ».

5. Savoir saisir les échecs comme des opportunités d’apprentissage et être en mesure de rebondir. Celui qui échoue a d’abord osé. C’est un élément important du développement de son côté intuitif et créatif. Cela demande une bonne dose de courage et une capacité collective à oublier. Cette valeur doit être dans l’ADN de l’équipe pour éviter le jugement et permettre les essais et erreurs.

Il n’est pas facile de gérer des intrapreneurs !

Ça demande de l’humilité et un bon sens du rythme ! Le rôle du leader est de ramener les intrapreneurs constamment vers le focus et les objectifs de tous pour ensuite montrer à agir, à décider et à offrir sa confiance.

Formation de Nathaly Riverin pour accompagner les entreprises.

Comment retenir ses employés clés par l’intrapreneuriat ?

TOP 1 : L’entrepreneuriat à Montréal

L’écosystème entrepreneurial de Montréal est très dynamique. C’est assurément le résultat d’une succession d’actions bien orientées telles que la révision de la structure post CLD, la précision de l’offre globale, l’uniformisation de l’image, le plan d’action concerté, le lancement de l’Indice entrepreneurial de Montréal, l’événement «Accélérer Montréal », le lancement d’Expo entrepreneurs 2018, et bien plus… Des actions combinées à une participation active et engagée des élus dans toute la démarche en entrepreneuriat. C’est mobilisant et ça se ressent ! Toute la communauté s’active autour des entrepreneurs. La collaboration, la cohésion et l’alignement entre les acteurs de l’écosystème sont au rendez-vous.

D’autres villes s’activent en entrepreneuriat. Pour 2018, nous pouvons, sans l’ombre d’un doute, décerner l’étoile du match à l’écosystème montréalais. Il faut reconnaître que lorsque Montréal va bien, c’est tout le Québec qui en profite. C’est toute une progression, et ce, en quelques années seulement !

TOP 2 : L’entrepreneuriat à l’Université Laval

Pour la première fois au Québec, une institution d’enseignement supérieur intègre l’entrepreneuriat comme une cible stratégique prioritaire dans sa planification stratégique. Cela donne des ailes à tout l’écosystème entrepreneurial de l’Université Laval. Quand la directive vient de la haute direction, il est nettement plus facile pour les acteurs de livrer la marchandise et, surtout, avec les bons moyens.

Plusieurs universités sont actives en entrepreneuriat avec divers programmes ou des incubateurs très performants tels que l’ACET à Sherbrooke. Le potentiel qu’offre ce changement de paradigme pour l’Université Laval me place sur le bout de ma chaise pour voir ce qui va en ressortir !  

TOP 3 : Le buzz d’Expo entrepreneur

Avouons-le, c’est un événement surprenant tout droit sorti du champ gauche. Menée par une équipe jeune, ambitieuse et qui privilégie l’approche collaborative, cette initiative a permis de rassembler des milliers de passionnés d’entrepreneuriat dans un seul lieu. L’édition 2019 se conclut par un succès de foule considérable : 10 000 participants.

TOP 4 : Les dix ans de l’Indice entrepreneurial québécois de la Fondation de l’entrepreneurship

Déjà 10 ans de mesure de l’entrepreneuriat au Québec et plus de 100 000 répondants ! L’outil de mesure de l’entrepreneuriat a de toute évidence inspiré et orienté les décisions stratégiques en entrepreneuriat et généré plus d’impacts. Ces dix dernières années ont permis d’observer une progression fulgurante du Québec en entrepreneuriat sur plusieurs indicateurs notamment les intentions d’entreprendre des jeunes. Cette édition anniversaire fut accompagnée par le lancement d’une plate-forme présentant toutes les études.

TOP 5 : Lassonde entrepreneur Institute

Un succès américain d’influence québécoise. Quand j’ai besoin d’inspiration, je vais naviguer sur leur site Internet, car le contenu proposé sort des discours typiques. Vous savez ce discours qui valorise essentiellement les startups technos ou les entreprises des secteurs nichés… Cet institut met de l’avant toutes sortes de modèles entrepreneuriaux et cela donne des résultats impressionnants. Parmi les meilleurs aux États-Unis, ce lieu dédié à l’entrepreneuriat favorise « l’innovation et l’entrepreneuriat par la pollinisation croisée des secteurs d’activités », et ça c’est prometteur !

Le FLOP : Que fait le ministère de l’Éducation en entrepreneuriat ?

Je ne comprends pas ce qui se passe avec le ministère de l’Éducation et la formation en entrepreneuriat. Je ne suis pas certaine que nos élus en comprennent davantage. À ce titre, on constate que le MEES est tellement en retard sur le sujet que d’autres ministères ont pris le leadership pour financer et créer des écoles pour entrepreneurs et pour dynamiser les incubateurs universitaires. Pourtant, le MEES finance depuis des années le programme Entrepreneuriat Québec. Nous avons donc deux ministères qui s’impliquent dans la formation en entrepreneuriat.  

Pendant ce temps, les Cégeps se plaignent haut et fort d’être mal outillés en entrepreneuriat (PEEC). Ils sont le maillon faible de la chaîne, sans directives claires, sous financés, sans ressources et sans moyens, évoluant parfois à contre-culture (on peut parler des carrés rouges). Il n’est pas facile de semer l’esprit d’entreprise au collégial ; les passionnés de l’entrepreneuriat au collégial sont carrément des missionnaires. Milieu très vulnérable.

En 2019, il faut aider nos cégeps à se démarquer en entrepreneuriat. D’ailleurs, le secteur privé peut faire une différence tout comme il l’a fait depuis les deux grandes campagnes de financement de l’Université de Montréal et de l’Université Laval. Tant que les établissements collégiaux seront inégaux en entrepreneuriat, tout l’écosystème de l’éducation en entrepreneuriat le sera.

L’an dernier, à pareille date, je présentais mon top 5 des tendances entrepreneuriales de notre industrie. J’y notais notamment l’influence des moyens technologiques, la multiplication des groupes autogérés d’entrepreneurs, les transformations des organisations engendrées par la pénurie de main-d’œuvre et la montée du leadership économique au féminin !

En ce début d’année, je tenais à refaire le même genre d’exercice. Voici donc ma vision de ce qui sera à surveiller cette année !

La philanthropie en entrepreneuriat

La première grande tendance amorcée en 2018, mais confirmée en 2019 est l’implication du secteur privé dans l’écosystème des startups et de l’entrepreneuriat avec des moyens financiers et leurs ressources hautement qualifiées. En effet, les firmes privées telles que BCF Avocats d’affaires, qui offre un programme pour les startups, ou encore Deloitte, qui a ouvert un centre immersif nommé Greenhouse, en sont de bons exemples.

Plusieurs autres cabinets de professionnels développent de nouveaux produits de financement ou même d’accompagnement pour les entreprises souvent en démarrage et souvent pro bono. Ce croisement des styles est intéressant, car il permet à de jeunes entreprises d’avoir accès à des professionnels aguerris et à un écosystème privé de haute performance.

Parallèlement, nous observons que plusieurs entrepreneurs à succès s’investissent dans la promotion de l’entrepreneuriat ou encore en tant que mécènes comme c’est le cas pour l’organisme Lune Rouge de Guy Laliberté. Ce soutien financier du secteur privé fait une différence considérable dans cet écosystème entrepreneurial qui est trop souvent tributaire des aléas et des agendas politiques. Surtout, ce qui importe c’est que de l’argent frais entre dans l’écosystème et non pas que la même « enveloppe budgétaire gouvernementale » soit une fois de plus subdivisée entre les OBNL traditionnels et ceux des multimilliardaires… Sinon, j’ai un vrai malaise… Merci aux entrepreneurs et aux entreprises privées qui font de la philanthropie en entrepreneuriat.

Expo Entrepreneurs débarque à Québec

En 2018, nous avons évoqué la fragmentation de notre industrie en plusieurs microgroupes. Le pendant de cette opération en solo, c’est le désir commun de se rassembler. En ce sens, nous avons connu en 2018, puis en 2019, un événement raz-de-marée nommé Expo Entrepreneurs (EE). Bravo à Nima Jalavandy, président-directeur général et initiateur de EE ! En juin prochain, à Québec, nous assisterons à une grande exposition pour les acteurs de l’écosystème entrepreneurial. Organisé par la même jeune et dynamique équipe d’EE19 de Montréal, cet événement confirme que nous sommes encore capables de créer des produits et des services pour faire progresser notre industrie de l’entrepreneuriat. Il n’y a pas que les entrepreneurs qui doivent progresser, les acteurs de l’entrepreneuriat aussi. Ainsi, nous pourrons mieux accompagner nos entrepreneurs. Cette équipe a une ouverture à la collaboration très forte et à l’image de la génération montante. C’est rafraîchissant !

Les attentes sont élevées de la part des acteurs qui furent longtemps rassemblés par la Fondation de l’entrepreneurship (FDE), par l’Association des professionnels en développement économique du Québec (APDEQ) ou encore par le Rassemblement des Jeunes Chambres de commerce du Québec lors du Forum économique de la relève d’affaires. Qu’est-ce que cet événement proposera de nouveau ?  

La multiplication des programmes de formation aux entrepreneurs et le scale-up !

J’assiste avec scepticisme à la multiplication des programmes, des institutions et des organismes qui font de la formation aux entrepreneurs.

Pourquoi ?

Mais on peut développer une nouvelle saveur de soupe !  
D’ailleurs, le nouveau mot à la mode en accompagnement et en croissance est scale-up. Ça prend toujours un nouveau mot ou une nouvelle tendance pour actualiser la même chose, soit celle de faire grandir nos entreprises plus vite ! En 2018, on parlait d’accélérateurs, avant de progression, avant de gazelles… ! En 2019, on scale-up ! Cela dit, s’il y a une chose que j’ai observée, c’est que l’on travaille beaucoup trop sur les entreprises et pas suffisamment sur les entrepreneurs. Et pour tous les autres entrepreneurs surchargés par la croissance, je vous propose plutôt d’apprendre à dompter le rythme de vos affaires.

L’École d’entrepreneurship de Beauce (EEB) fête ses 10 ans

Cette année, la belle école aura 10 ans ! D’ailleurs, un grand rassemblement pour la communauté de l’EEB aura lieu en mai pour célébrer les 10 ans de l’école. Lorsque nous avons démarré cette école, nous ne pensions pas rassembler autant de leaders de notre économie autour du développement des chefs. Sachez qu’il n’y a qu’une communauté EEB ! La magie perdure et je suis toujours épatée de voir des entrepreneurs offrir généreusement leurs histoires et leur temps à d’autres entrepreneurs. Vous ne faites pas partie de la plus grande communauté d’entrepreneurs du Québec ? Je vous invite à vous inscrire rapidement et ainsi faire partie de l’histoire de l’EEB.  

Pour revenir sur la montée du leadership au féminin, je suis heureuse de voir Isabelle Le Ber, directrice générale, prendre la coprésidence du Colloque Femmessor de la région de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches le 19 février prochain. Cette femme mérite d’aller vous raconter l’EEB d’aujourd’hui. Invitez-la rapidement, car elle sera occupée en 2019 !  

La famille en affaires

En 2018, l’article le plus lu de Rouge Canari (2 000 lecteurs) a été celui portant sur les conjointes et conjoints d’entrepreneurs. Ce n’est pas surprenant, car la majorité des entreprises sont familiales. Cela dit, nous constatons que c’est un sujet chaud ayant besoin d’amour ! À la croisée des affaires et du cœur, il mérite notre attention. D’ailleurs, notre nouvelle collaboratrice au contenu, Jessica Grenier, a développé un atelier pour aider les entrepreneurs à négocier avec les enjeux familiaux de leurs clients ; pour les guider dans leurs choix. Que vous soyez des professionnels du milieu financier, des comptables, des avocats, des notaires ou des assureurs, cet atelier est fait pour vous ! Bon succès avec ces outils criant de pertinence !

D’autres institutions s’engagent auprès des familles en affaires, notamment le Centre Familles en affaires | HEC Montréal. La nomination d’Annie Veilleux à la direction de l’organisme va apporter un vent de changement dans l’animation de la communauté des familles en affaires. Il faut développer des outils basés sur la réalité et la culture des familles du Québec et qui s’adressent aux PME du Québec.

Et vous, que voyez-vous ou que prévoyez-vous pour l’année 2019 ?


Lectures complémentaires

La contribution des gouvernements au dynamisme en entrepreneuriat est significative telle que mentionnée dans l’article associé. Les engagements qui touchent la culture entrepreneuriale exigent de la patience et du temps avant d’en récolter les fruits. En 2004, le vent a tourné pour l’entrepreneuriat avec la stratégie jeunesse. Depuis, cet enjeu crucial pour notre croissance n’a fait que progresser sur tous les fronts. 15 ans c’est encore très peu pour changer une culture.  

Or les gouvernements changent, les leaders changent et les acteurs locaux aussi changent. Il importe donc d’actualiser constamment le discours pour que tous les acteurs s’alignent autour du développement d’une culture entrepreneuriale forte.

Il faut maintenir la cohérence stratégique amorcée et se mettre en mode « performance ».

Miser sur les activités en amont

Le travail important doit se maintenir en amont. Notre système scolaire, du primaire à l’université, doit avoir les moyens de maintenir les efforts initiés pour former les jeunes à la culture entrepreneuriale et au monde des affaires. Nul besoin de multiplier les structures et de créer des écoles partout, mais bien de miser sur des écoles et des universités existantes et surtout de les outiller pour qu’elles soient performantes en entrepreneuriat et bien connectées sur les secteurs de pointe. Il importe de faire circuler la connaissance pour que tout l’écosystème progresse.

Travailler sur les disparités régionales et éviter les approches mur à mur

Il faut aussi s’assurer d’une industrie vibrante avec de nouveaux élus et des gens d’affaires mobilisés dans toutes les régions du Québec. Encore aujourd’hui, certains sont moins disposés à supporter l’entrepreneuriat.   

La question de la rareté de la main-d’oeuvre n’est pas un prétexte pour cesser d’entretenir la culture et le soutien aux activités nouvelles. À ce compte, la Beauce aurait cessé d’être entrepreneuriale il y a de cela très longtemps, car le plein emploi touche cette région depuis de très nombreuses années. Chaque étape de progression fait émerger de nouveaux enjeux économiques.

Cela dit, les approches régionales « murs à murs » ne semblent plus adéquates, et le territoire d’appartenance des gens est plus souvent attaché à une ville. Le lancement spontané des DIGIHUB fut une grande surprise pour bien des acteurs locaux. De mon point de vue, il me semble que cela est venu brouiller l’organisation naturelle voir l’équilibre du leadership dans plusieurs régions. À repenser!

Place à la performance entrepreneuriale

Mesurer l’entrepreneuriat par territoire

Notre écosystème a beaucoup progressé. Il est mûr pour se mesurer. L’indice entrepreneurial québécois est encore sous-utilisé et il est grand temps que nos institutions se l’approprient nationalement pour raffiner leurs stratégiques. Et pourquoi ne pas créer (enfin!!) l’information de façon plus décentralisée, par MRC par exemple. C’est plus spontanément un territoire d’appartenance.

Développer l’approche satisfaction client garantie

Plus encore, mon passage chez Femmessor m’a clairement signifié que les choix effectués servent souvent l’institution et ses partenaires plus que le client, l’entrepreneure dans ce cas. Les politiques répondent aux exigences des institutions pour minimiser les risques et pour formaliser les approches; le client a très souvent du mal à s’y retrouver. Pourtant, faire vivre les structures d’accompagnement en mettant le client au coeur des stratégies, c’est assurément ce qui fera progresser tout l’écosystème entrepreneurial.  

Dans le même ordre d’idées, il serait intéressant d’importer des outils de satisfaction client du secteur privé. Par exemple, le Net promoter score est un instrument intéressant pour favoriser l’amélioration continue des services que l’on offre aux clients. Pourquoi ne pas intégrer une approche satisfaction client dans tous les points de services publics qui desservent les entrepreneurs ? Notre écosystème est suffisamment performant pour faire le prochain pas vers une culture de performance.

Jouer le rôle d’éclaireur des enjeux qui les affectent

Nos entrepreneurs, ces visionnaires, ont constamment besoin d’oxygène pour s’inspirer et voir plus grand. Or nous baignons dans une mer d’informations et, nécessairement, il y a la bonne et la moins bonne information. En matière de tendances d’affaires et d’analyse économique, le gouvernement doit mettre la bonne information de l’avant. C’est crucial de pouvoir alimenter les entrepreneurs sur les enjeux qui les affectent.

Faire circuler les bonnes pratiques en entrepreneuriat et susciter des effets d’apprentissage entre les acteurs de l’entrepreneuriat

Enfin, qui de mieux placés que l’État pour identifier les bonnes pratiques initiées aux quatre coins du Québec et de les diffuser! Tout comme nos entrepreneurs, notre écosystème et tous les acteurs ont aussi besoin de se développer et d’apprendre. Je crois que le gouvernement peut jouer un rôle majeur sur ce plan.

Et vous ? Quelles sont vos idées pour améliorer notre industrie ?

AUTRES ARTICLES DE ROUGE CANARI

Tendances 2018 en entrepreneuriat

Trois auteurs exposent dans un ouvrage les facteurs essentiels à l’émergence d’une communauté entrepreneuriale

Shawinigan, le 18 septembre 2018 – Pour la première fois au Québec, en s’inspirant du succès de la reconversion économique de Shawinigan, un ouvrage dresse les conditions gagnantes à l’émergence d’une culture entrepreneuriale à l’intérieur d’une communauté.

Fruit d’une collaboration entre trois auteurs qui, depuis plus d’une dizaine d’années, ont réfléchi puis mis en pratique le concept de culture entrepreneuriale Des communautés plus entrepreneuriales : se prendre en main se veut un guide pour des leaders locaux qui souhaitent mobiliser leur collectivité par une approche d’animation et de mobilisation de leur écosystème entrepreneurial.

« C’est un livre qui explique la recette que Shawinigan a appliquée de façon exemplaire au cours des 10 dernières années », lance Michel Angers, maire de Shawinigan et porte-parole de la Communauté entrepreneuriale de Shawinigan. « Ce n’est pas une recette à succès, mais plutôt le succès d’une recette que tous les partenaires de notre communauté ont mis en action pour prendre notre avenir en main. »

« Le développement de la culture entrepreneuriale est un projet de société qui implique l’ensemble des partenaires autour de deux objectifs fondamentaux : le développement du goût d’entreprendre des jeunes et moins jeunes, des femmes et des hommes ainsi que de l’esprit d’entreprise d’une communauté qui souhaite créer sa propre abondance », explique le directeur général de la Communauté entrepreneuriale de Shawinigan, Denis Morin, l’un des trois auteurs de l’ouvrage.

Le guide se décline en trois parties. Dans un premier temps, Nathaly Riverin entreprend de définir le concept de culture entrepreneuriale. « Une communauté entrepreneuriale prend naissance quand les leaders locaux décident que l’entrepreneuriat est un vecteur de solution pour leur développement économique et social et qu’ils s’organisent tels les joueurs d’une équipe pour avoir de l’impact tous ensemble », souligne celle qui a dirigé notamment l’École d’entrepreneurship de Beauce.

En seconde partie, Rina Marchand présente l’Indice entrepreneurial, un outil qui s’avère une clé essentielle dans la mobilisation des leaders locaux puisqu’il permet de mesurer les succès et les échecs du plan d’action. « Ce guide tente de donner un langage commun et des façons de faire éprouvées afin de construire ce qui peut transformer positivement et durablement un territoire et ses citoyens : une communauté entrepreneuriale. De plus, l’ouvrage est résolument inclusif, car tous ont un rôle à jouer dans cette communauté », explique la directrice des communications de la Fondation de l’entrepreneurship.

Enfin, Denis Morin expose la réussite de Shawinigan qui est devenue une communauté entrepreneuriale performante, passant d’une économie axée sur le salariat et confrontée à des fermetures d’usines à une culture entrepreneuriale dont le succès attire tous les regards depuis quelques années.

Les initiatives en entrepreneuriat ne manquent pas au Québec, mais l’absence de cohésion et de vision commune des leaders locaux s’est avérée jusqu’ici un écueil à son développement. L’ouvrage inspiré par les travaux novateurs de Paul-Arthur Fortin, fondateur de la Fondation de l’entrepreneurship, vient pallier à cette lacune en énumérant les facteurs de réussite mais aussi les dangers à éviter.

Des communautés plus entrepreneuriales : se prendre en main est disponible gratuitement. On peut se le procurer en adressant une demande par courriel à info@rougecanari.com ou à info.ceshawinigan@gmail.com ou en le téléchargeant à partir du site de la Communauté entrepreneuriale de Shawinigan (www.ceshawinigan.ca).

 

À propos des auteurs

D’intrapreneure à entrepreneure, Nathaly Riverin a initié plusieurs projets en entrepreneuriat au Québec notamment l’Indice entrepreneurial, les communautés entrepreneuriales et l’École d’entrepreneurship de Beauce. Elle développe aujourd’hui sa propre entreprise, Rouge Canari, dont la mission est de développer les connaissances et les compétences des acteurs de l’écosystème entrepreneurial en initiant des activités d’information, de valorisation ou de formation.

Diplômée du MIT dans le cadre du Entrepreneurship Development Program et ayant œuvré dans le secteur des technologies de l’information pendant 15 ans, Rina Marchand dirige depuis 2008 les communications à la Fondation de l’entrepreneurship. Elle chapeaute depuis 2013 la publication de l’Indice entrepreneurial québécois et le développement de contenus et de projets numériques pour le Réseau M, le réseau de mentorat pour entrepreneurs de la Fondation.

Denis Morin a été enseignant, directeur d’école, directeur conseil en entrepreneuriat et conseiller au développement des politiques au Secrétariat à la jeunesse du Conseil exécutif. Il a aussi dirigé les projets pédagogiques du Réseau québécois des écoles entrepreneuriales et de la Fondation de l’entrepreneurship. Il a démarré et dirigé la Communauté entrepreneuriale de 2009 à 2018. À titre de coordonnateur des comités de travail, il vient de rejoindre l’équipe de Lab-école à Québec pour en assurer le déploiement dans les régions du Québec.

Sur la photo en haut de page, on retrouve en partant de la gauche les trois auteurs : Nathaly Riverin, de Rouge Canari, Denis Morin, de la Communauté entrepreneuriale de Shawinigan et Rina Marchand, de la Fondation de l’entrepreneurship.

 

Source :

Bernard Lepage
Conseiller aux communications
Communauté entrepreneuriale de Shawinigan

POUR OBTENIR L’OUVRAGE : info@rougecanari.com

Invitation au lancement de l’ouvrage sur le modèle de communauté entrepreneuriale

Lancée en 2009, la Communauté entrepreneuriale de Shawinigan a invité trois auteurs à réfléchir aux enjeux du développement de la culture entrepreneuriale et aux concepts liés à la mise en œuvre et à l’évolution des communautés entrepreneuriales. Nathaly Riverin (Rouge Canari), Rina Marchand (Fondation de l’entrepreneurship) et Denis Morin (Communauté entrepreneuriale de Shawinigan) ont fait équipe pour présenter leur vision commune d’un modèle où mesurer permet de mobiliser pour transformer les territoires. 

Cet ouvrage s’adresse à tous les leaders locaux qui souhaitent semer une culture entrepreneuriale forte, susceptible de mettre toute la population en action, ainsi que de transformer leurs économies par l’entrepreneuriat de nécessité ou même d’opportunité.

QUAND :
Mardi le 18 septembre 2018 à compter de 10 h

OÙ :
Centre d’entrepreneuriat Alphonse-Desjardins Shawinigan
(Hall d’entrée) 1250, avenue de la Station
Shawinigan (Québec)  G9N 8K9

Pour plus d’information, veuillez écrire à info.ceshawinigan@gmail.com
Si vous désirez vous procurer l’ouvrage, veuillez communiquer avec nous à info@rougecanari.com

Au plaisir de vous y rencontrer.